L’avenir du vin naturel sans chimie : défi ou nouvelle norme ?
Si le vin naturel reste minoritaire dans le paysage français (environ 1 700 domaines concernés selon Nature & Progrès, contre près de 65 000 domaines en conventionnel), il ne cesse d’attirer les nouvelles générations de vignerons.
En 2022, plus de 150 nouveaux vignobles ont débuté une conversion vers le sans intrant, et certaines AOC historiques du Sud-Est, comme Cassis ou Palette, accueillent désormais leurs premiers producteurs totalement engagés (sources : Nature & Progrès, Terre de Vins).
La demande côté consommateurs suit la même tendance. Selon l’étude « Wine Intelligence 2022 », près de 20% des acheteurs réguliers de vin français disent privilégier les bouteilles affichant la mention « naturel », soit le double d’il y a 5 ans.
De toute évidence, la saveur et la conscience environnementale se rencontrent désormais dans un verre de vin. La production de vin naturel, en réduisant drastiquement l’usage de produits chimiques, invite à repenser la place du vigneron : moins comme un technicien, davantage comme un artisan-compagnon du vivant. La révolution continue, et elle s’écrit chaque jour dans le vignoble marseillais… et au-delà.