Une histoire du vin à Marseille : entre négoce, innovation et ancrage populaire
Avant de descendre dans les caves, il faut goûter à l’histoire. Marseille n’a jamais compté que sur sa propre vigne : très tôt, son port était une porte d’entrée pour des vins venus de Grèce, puis d’Italie, d’Algérie (jusqu’à 300 millions de litres importés au XXe siècle selon Les Échos), ou du Languedoc.
Mais les caves de Marseille, c’était surtout tout un réseau d’entrepôts, de lieux de dégustation, parfois sous les immeubles du Panier, de la Plaine ou de Noailles. Car le vin à Marseille, c’est populaire et décomplexé : il accompagne la bouillabaisse ou l’aïoli, il coule en petit verre chez l’épicier ou le cabaretier, il vieillit sous la fraîcheur de voûtes centenaires.
Dans ces caves historiques, aujourd’hui reconverties pour certaines, l’offre s’est modernisée sans perdre la mémoire. On y trouve :
- Des bouteilles locales, issues du terroir provençal
- Des trouvailles d’autres régions françaises, historiques : Gamay du Beaujolais, Pinot noir de Bourgogne, clairette blanche de Bellet
- Des cuvées d’importation, dans la tradition du négoce phocéen
- Une mise en avant affirmée, ces dernières années, des vins naturels, bio, voire en biodynamie