Quels vins dorment au frais ? Quelques exemples de “trésors cachés”
Bordeaux : les classiques indétrônables
Le Bordelais regorge de joyaux. Parmi les plus célèbres figurent les millésimes anciens du Château Petrus ou du Château Lafite Rothschild. Savez-vous qu’une bouteille de Petrus 1945 s’est vendue à plus de 45 000 dollars aux enchères chez Sotheby’s ? Rares sont les caves qui en ont encore, mais celles qui les possèdent sont souvent des caves privées anciennes, où l’on retrouve parfois des caisses restées intactes depuis trois générations.
Bourgogne : l’art de la minuscule parcelle
La Bourgogne, patrie des mono-cépages, donne naissance à des flacons désormais introuvables. La fameuse Romanée-Conti, ou bien encore le Clos de Tart, font l’objet d’une véritable chasse au trésor. À titre d’exemple, une bouteille de Romanée-Conti 1945 s’est vendue 482 000 dollars chez Sotheby’s en 2018 — un record mondial pour une bouteille de vin (source : The Guardian).
Vins du Rhône, de la Loire et “stars discrètes”
Dans la vallée du Rhône, certains Châteauneuf-du-Pape d’avant-guerre, comme ceux du Domaine Henri Bonneau, font figure d’icônes intouchables, tandis que du côté de la Loire, les moelleux d’Henri Joly (Clos de la Coulée de Serrant), élevés parfois plus de 50 ans, se cachent encore dans quelques caves monacales.
Le Sud-Est : secrets et raretés de Provence à Marseille
On trouve aussi chez nous, en Provence, des vins de collection moins connus mais passionnants : vieux Bandol du Domaine Tempier, clairettes de Bellegarde de l’après-guerre, ou quelques cuvées naturelles d’artisan, comme celles du Domaine de Sulauze (Fos-sur-Mer), où la biodynamie et les élevages atypiques donnent naissance à des vins qui se languissent parfois en cave 15 ou 20 ans avant d’atteindre leur apogée.